Pouvoir d’achat : un taux d’inflation plus proche de la réalité ! Après l’énergie, ce sont désormais tous les produits alimentaires qui voient leurs tarifs grimper inexorablement. Face à l’ampleur de ces hausses, Que Choisir a décidé de publier un taux d’inflation mensuel, basé pour partie sur ses propres observations de prix.

UN INDICE DE L’INFLATION RÉACTIF
L’ÉNERGIE FLAMBE
Premier constat, l’énergie a flambé en 1 an : les ménages en ont déjà vu l’impact sur leur plein ou leur facture de chauffage, avec +88 % sur le fioul, +46 % sur le gaz ou encore +32 % sur le gazole en avril 2022 par rapport à avril 2021. Néanmoins, le blocage du tarif de l’électricité et le coup de pouce sur les carburants, décidés par le gouvernement, ont atténué l’ampleur de ces hausses, contrairement à nos voisins européens.
UNE HAUSSE INÉDITE DES PRODUITS ALIMENTAIRES
Deuxième constat, l’inflation sur les produits alimentaires atteint ce mois-ci un niveau inédit : la hausse est de 4,1 % par rapport à avril 2021. Cette situation est d’autant plus inhabituelle que nos aliments bénéficiaient depuis une dizaine d’années d’une certaine déflation, entretenue par la guerre des prix acharnée que se livrent les acteurs de la grande distribution au nom de notre pouvoir d’achat. Mais il semble bien que cette période touche à sa fin.
Les industriels de l’agroalimentaire rassurent sur le fait qu’il n’y a pas de pénurie alimentaire en France, mais ils alertent pour leur part sur les surcoûts subis sur l’énergie, les transports, mais aussi les emballages… Des frais qu’ils n’ont pas répercutés en totalité auprès des distributeurs, mais qu’il va bien falloir appliquer. Une charte élaborée sous l’égide des ministères de l’Agriculture et de l’Économie devrait contraindre les distributeurs et leurs fournisseurs à rouvrir les négociations tarifaires sur les produits alimentaires pour tenir compte de cette conjoncture. La valse des étiquettes ne fait que commencer…
Une inflation globale de 5,3 % en avril
Selon nos calculs, l’inflation est déjà de 5,3 % en avril par rapport à avril 2021. Quelle est la conséquence sur le budget des ménages ? Chaque année, un ménage dépense en moyenne autour de 40 000 € pour sa consommation (1) : alimentation, habillement, logement, équipement, santé, transport, loisirs, services financiers et assurantiels, etc. Une hausse de cette ampleur signifie qu’il faudra débourser 2 000 € de plus pour exactement les mêmes dépenses.

Méthodologie
Pour les autres postes de dépenses (loyer, dépenses de logement et de transports, hôtels et restauration, loisirs, habillement et santé), Que Choisir se réfère aux évaluations de l’Insee.
(1) Hors impôts, remboursements de prêts, placements financiers, gros travaux.
Reference-www.lyftvnews.com